Contribution de VaG au SRADDET de la Région PACA

Contribution de Vivre à Gémenos à la concertation publique ouverte sur le SRADDET de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) porte la stratégie régionale pour un aménagement durable et attractif du territoire. C’est un schéma de planification et d’aménagement à moyen et long terme (2030-2050).
La loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) a fourni aux Régions cet outil pour renforcer leurs compétences et leurs rôles de chef de filât.
Le SRADDET permet la mise en œuvre d’une politique régionale cohérente couvrant 11 domaines. La mise en commun des problématiques ainsi que leur confrontation permettent de construire une vision plus globale et cohérente, plus transversale et plus explicite.
La consultation publique ouverte jusqu'au 5 décembre 2017 sur le SRADDET par la Région PACA a permis à Vivre à Gémenos de rappeler en les actualisant certaines de nos préoccupations et précédentes propositions concernant des thèmes relevant de la compétence du Conseil Régional. Nous avons fait des propositions pour 3 domaines couverts par le SRADDET : “Infrastructures et signalisations routières”, “Intermodalité, développement des transports publics et mobilité durable” et “Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD)”.
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I - Infrastructures et signalisations routières

Chap. 1 : Aménagements structurels du réseau routier et autoroutier

Notre secteur du Pays d'Aubagne - La Ciotat - Ste-Baume, à l'Est des Bouches-du-Rhône et à l'Ouest du Var, est très fortement impacté par les graves problèmes de sécurité et de blocage résultant d'un réseau routier et de connexions autoroutières inadaptés au développement constant du trafic généré par :
- le développement considérable des zones industrielles et commerciales d'Aubagne, Gémenos, la Ciotat et bientôt Signes dans le Var, avec les flux croissants (personnels, livreurs et clients…) et la pression immobilière et l'urbanisation qui en résulte,
- la fréquentation d'activités de tourisme et de loisirs comme le domaine départemental de la Vallée de St-Pons, le parc d'attraction OK Corral, le Circuit du Castellet et le Parc Naturel Régional de la Ste-Baume dont Gémenos constitue une des principales portes d'entrée par la Vallée de St-Pons.
L'augmentation de ce trafic affecte particulièrement Gémenos et Cuges-les-Pins qui souffrent d'un flux croissant de voitures, motos et poids lourds en plein cœur de leur centre-ville et leurs voies de desserte locale qui ne sont pas faites pour ça !

1.1. Redonner à l'ex Nationale 8, son rôle d'axe principal de circulation et d'accès direct au réseau autoroutier

Dans les aménagements structurels prioritaires, nous considérons comme vital et urgent de redonner à l'ex Nationale 8, devenue D8n, son rôle naturel d'axe principal de transit, d'accès et de dégagement, pour fluidifier et drainer efficacement l'essentiel du trafic, rôle qu'elle n'aurait jamais dû perdre.
L'objectif est de compléter en tous sens les connexions directes de la D8n avec le réseau autoroutier de proximité (A52 et A50), en améliorant la traversée du giratoire de la Bourbonne pour une liaison directe entre la D8n et l'A502-A50, l'A52 et le transit vers Aubagne.
Cette évolution s'inscrit pleinement dans le cadre du Contrat de Plan État-Région 2015-2020 (CPER) : "En matière d’infrastructures routières, les priorités sont l’amélioration de la sécurité, la réduction des congestions chroniques, le désenclavement et l’amélioration de la desserte des territoires et des grands pôles économiques, et l’amélioration de la qualité de vie". Le CPER 2015-2020 avait intégré dans ses objectifs de financement "Des échangeurs autoroutiers de la métropole Aix-Marseille Provence".

1.2. Sécuriser les grands axes : la D396

La D396 draine un trafic de transit intense vers le centre-ville de Gémenos. Elle est devenue une voie dangereuse dans sa traversée du centre du village et dans ses portions de ligne droite entre St-Pierre-les-Aubagne et Coulin. Les principaux points noirs sont les carrefours de Coulin (D8n) et des Quatre Chemins (D43d) et les deux lignes droites où la vitesse est actuellement limitée à 90 km/h.
Pour sécuriser cette route, nous proposons :
- Sur les carrefours de Coulin et des Quatre Chemins, de créer des ronds-points ou des feux tricolores,
- De limiter la vitesse à 70 de Coulin à St-Pierre jusqu'aux entrées du village, à 50 à l'approche des carrefours ou des entrées de lotissement avec pose de radars pédagogiques.
- D'interdire le transit des poids lourds par le centre de Gémenos, à l'exemple de Cuges-les-Pins qui vient de prendre un arrêté municipal en ce sens pour la D8n.

Chap. 2 – Sécuriser les itinéraires directionnels : accès au Circuit du Castellet

La rénovation remarquable et d'intérêt régional du Circuit du Castellet, avec son programme attractif de manifestations attire à longueur d'année, un public nombreux qui provoque un accroissement de la circulation générateur de nuisances et de dangers.
Or la signalisation actuelle sur l'A52 depuis le nord, dirige exclusivement cette circulation de transit via la D396, vers le centre de Gémenos et ensuite celui de Cuges-les-Pins !
La rénovation du circuit s'est faite sans que soient étudiés et mis en place des itinéraires d'accès sécurisés, adaptés à l'ampleur du nouveau programme de manifestations.
Pour réduire les risques d'accidents et les nuisances, cette situation nouvelle exige une modification de l'indication des itinéraires d'accès au circuit par une signalisation adéquate privilégiant les itinéraires autoroutiers directs et des itinéraires bis, évitant la traversée des agglomérations.
Nos propositions ont fait l'objet d'une lettre détaillée au Préfet de région avec copie aux différentes autorités en date du 23 juin 2015.
L'essentiel du trafic autoroutier venant du nord doit être maintenu sur ce réseau via l'A52 puis l'A50 jusqu'à l'échangeur le plus proche du circuit, c'est-à-dire celui du Castellet par la sortie 11, permettant un accès au circuit par la D26. Pour cela, il faut supprimer toutes les mentions "Gémenos Circuit du Castellet" qui incitent à quitter l'autoroute pour emprunter la D396 et ajouter des indications "Circuit du Castellet sortie 11" aux emplacements pertinents, jusqu'à l'échangeur du Castellet.

Chap. 3 – Sécuriser des voies secondaires

Sur ce réseau secondaire, comme pour le centre-ville et certaines voies communales, il convient de réduire les nuisances et les risques d'accidents par la mise en place de dispositifs limitant efficacement la vitesse sur toutes les portions de route à caractère accidentogène avéré.
Les voies secondaires départementales, étroites, sinueuses et bordées de sorties directes de véhicules de nombreux riverains, ont une vocation prioritaire de desserte locale qui doit être préservée et sécurisée. L'accroissement actuel d'une circulation de transit à la recherche d'échappatoires aux embouteillages des axes principaux, provoque des risques d'accidents et des nuisances.

3.1. La D43d et le secteur de St-Jean-de-Garguier

Avec le report croissant d'une circulation qui tente d'éviter les bouchons de Pont de l'Etoile, le danger de la circulation est devenu extrêmement grave sur la D43d, petite route de desserte locale, comportant de nombreux chemins et accès directs de riverains qui doivent s'y engager sans visibilité suffisante pour éviter les véhicules surgissant à vitesse excessive.
Il nous paraît urgent de limiter la vitesse à 50 sur toute la D43d et à 30 à l'approche du Prieuré de St-Jean-de-Garguier en installant des ralentisseurs et des radars pédagogiques sur les portions à visibilité insuffisante ou à forte fréquentation (Mas de Villedieu, Prieuré, terrains de tir à l’arc et entrée nord du château de St-Jean).

3.2. La D2 dans le Vallon de St-Pons

Nous avons insisté sur la dangerosité de ce secteur de la D2 permettant l'accès au Domaine départemental de St-Pons et à la Ste-Baume. La fréquentation déjà élevée des visiteurs ne peut que s'accroître avec la création du Parc Naturel Régional de la Ste-Baume dont Gémenos constitue l'une des entrées principales via le Vallon de St-Pons.
Les nombreux promeneurs, joggers et cyclistes sont en danger sur cette route sinueuse, étroite et sans trottoirs ni bas-côtés. En cas d'incendie, les risques encourus pourraient avoir des conséquences dramatiques, particulièrement les jours de forte fréquentation du fait du trop grand nombre de véhicules pouvant accéder au site et se garer dans le parking souvent saturé.
Pour lutter contre cette dangerosité, nous proposons de :
- limiter la vitesse à 50 sur la D2 depuis le village jusqu'au Pont des Tompines, à 30 sur les sections très étroites, sans visibilité et sans terre-plein. Et en particulier, traiter par une signalisation appropriée, le passage extrêmement dangereux et étroit sous l'aqueduc du Moulin de St-Pons où le croisement de deux voitures est quasiment impossible.
- Chaque fois que cela est possible, élargir les accotements pour protéger piétons et cyclistes.
- Réhabiliter le sentier qui longe le flanc opposé à la route, depuis le Théâtre de Verdure jusqu'aux Tompines.

3.3. Sécurisation des déplacements doux locaux

Dans le but de protéger les déplacements doux (cyclistes, piétons...) d'un intense trafic routier, nous proposons la création de véritables pistes cyclables et de trottoirs en site propre, sur la D2 de Gémenos à Aubagne, sur la D396 entre St-Pierre et Coulin, sur la D42c menant aux équipements sportifs et culturels, collège, lycée et sites d'entreprises.
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II - Intermodalité, développement des transports publics et mobilité durable

Ligne Nouvelle Provence-Côte d'Azur

Depuis 2005, Vivre à Gémenos a participé activement aux réunions publiques, comités et groupes de travail en tant que membre du Collège des acteurs du projet de ligne nouvelle.
Le tracé par Aubagne étant quasiment imposé, notre association s'était fixée comme seul objectif de protéger notre territoire des très graves nuisances du passage des TGV initialement prévu à ciel ouvert dans la plaine d'Aubagne-Gémenos. Ce que nous avons obtenu, après 12 ans de mobilisation, par le prolongement en tunnel du tracé sous Aubagne au sein du massif du Douard jusqu'à son sommet, après le lieu-dit « le Grand Rouvière ». Cet acquis doit être préservé dans le projet qui sera soumis prochainement à enquête publique.

Pôle d'échange multimodal

La dernière phase d'études avant l'enquête publique préalable concerne l'approfondissement des options de tracés retenues ainsi que le positionnement des pôles d'échanges multimodaux des sections de priorité 1 et 2.
Tel que le projet LN PCA a été redéfini, priorité doit être donnée "aux trains du quotidien et au maillage multimodal".
La gare d'Aubagne, avec l'extension future de son tramway et sa proximité avec 3 axes autoroutiers, constitue le positionnement idéal d'un futur pôle multimodal d'intérêt régional entre Marseille et Toulon. L’aménagement de parkings et de connexions au réseau autoroutier ferait du pôle d'échange d'Aubagne un véritable pôle multimodal. En prévoyant également la future extension du tramway de Marseille vers la vallée de l'Huveaune, sa connexion avec celui d'Aubagne à la Penne-sur-Huveaune et son prolongement jusqu'à La Bouilladisse.
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III - Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets

Vivre à Gémenos s'est déjà fortement impliquée dans les précédents projets de plan départemental de gestion des déchets non dangereux et de lutte contre les décharges et installations sauvages. L'association s'est opposée avec succès à l'implantation dans la plaine d'Aubagne-Gémenos d'un centre de broyage, compostage et méthanisation initialement prévue dans l'avant dernier projet de Plan départemental.
Nous avons obtenu le retrait d'une unité sauvage de stockage et de compostage de la liste des plateformes agréées du plan départemental. Malgré ce retrait, cette entreprise (devenue aujourd'hui Suez Environnement) continue son exploitation polluante en zone périurbaine de Gémenos au mépris de la santé et du cadre de vie des riverains !

3.1 - Les décharges, installations et brûlages sauvages

Nous sommes trop souvent confrontés à des nuisances et pollutions provoquées par des installations sauvages de traitement des déchets qui portent atteinte à la santé et au cadre de vie des habitants (poussières toxiques, odeurs, bruit du broyage et des engins, camions, dangers de circulation, incendies, nappe phréatique, etc.)
A l'origine, nombre de ces exploitations dépourvues de toute autorisation préalable, s'installent la plupart du temps en zone agricole ou en zone naturelle, parfois en limite d'une agglomération, sans aucun souci des conséquences. En général, l'entreprise s'efforce de gagner du temps en répondant positivement aux injonctions successives de mise aux normes. Si bien que le temps passant, l'origine illégale de l'installation s'estompe et sa mise aux normes progressive apparaît de fait comme une régularisation a posteriori par l'administration.
Par ailleurs, l'absence de déchèteries de proximité ou leur inadaptation au déchargement de certains déchets (gros volumes, déchargement par bennage, horaires inadaptés, interdiction aux professionnels, hauteur des portiques, etc.) entraîne la création de décharges sauvages et de brûlages non autorisés.
Nous avons rappelé nos propositions :
- Inciter communes et intercommunalités à instaurer une mission de protection de environnement confiée aux polices municipales, éventuellement par délégation dans un cadre intercommunal, pour la surveillance du territoire, le respect de la réglementation, la prévention et la lutte contre les atteintes à l'environnement, au cadre de vie et à la sécurité (pollution atmosphérique par émanations toxiques et brûlages).
- Exclure clairement toute validation implicite d'une installation illégale pouvant découler d'une mise aux normes répondant à un constat de non-conformité de la DREAL qui devrait exprimer sans ambiguïté que mise aux normes n'est pas synonyme d'autorisation d'exploitation.

3.2 - Le Plan Régional de Gestion des Déchets Non Dangereux

 Seuls des espaces appropriés, strictement délimités, à l'écart des agglomérations et excluant toute atteinte à l'environnement, au cadre de vie des riverains, pourraient accueillir de telles exploitations.
Nous ne sommes pas favorables à la création de nouvelles plateformes de stockage des déchets en dehors des déchèteries municipales ou intercommunales qui constituent le maillage optimal de proximité du territoire à même de répondre aux besoins de chaque bassin de vie.
C'est le rôle de ces installations de recevoir, regrouper et diriger ces déchets vers des centres de gestion et de traitement agréés par le Plan régional.
Nous sommes fermement opposés à la création de nouvelles sources de pollution et de nuisances de quelque nature qu’elles soient. Et pour luter contre les dépôts sauvages et les brûlages non autorisés, nos propositions :
- Améliorer les déchèteries municipales en facilitant les accès et le déchargement, les ouvrir aux professionnels des espaces verts dans des espaces dédiés, à des horaires adaptés et moyennant une redevance forfaire,
- Inciter les professionnels à s'équiper de broyeurs pour diminuer le volume des végétaux apportés en déchèterie,
- Développer la collecte à domicile des gros volumes de déchets végétaux pour les particuliers qui ne peuvent les amener en déchèterie, les inciter à composter leurs bio-déchets et sensibiliser au tri sélectif en développant les filières de valorisation.